Article 01 : Le fils-de-putisme

 

Bonjour, je respecte toutes les mamans du monde, ce qui suit n’est qu’une proposition avec quelques exagérations. Un titre « pétard » pour parler baudelairien.
Imagine un lieu calme en forêt. Au sein de ce lieu, une source. Une étendue d’eau dans laquelle on plonge son regard. Le regard se perd, les pensées divaguent. C’est l’être qui s’abandonne ici, en ce lieu si paisible. Soudain, sur la surface apparaît un reflet. Le reflet d’une chose qui nous apparaît menaçante. Il faut s’en protéger, la faire fuir. Une pierre à notre portée, nous nous saisissons puis la jetons.
Que fait cette pierre ? Touche-t-elle l’objet de ce reflet ou coule-t-elle jusqu’à heurter les sédiments ?

Évidemment, la pierre fait les 2. Elle touche le reflet, à la surface puis plonge en profondeur jusqu’à heurter les sédiments.
Ici, nous allons nous consacrer à ce qu’il y a sous la surface. Nous accompagnerons cette chute grâce au scrolling de cette page et ce, jusqu’à rencontrer ces sédiments auxquels on ne pense pas beaucoup.
Nous tenterons de ne pas être trop littéral·e·s sans s’arrêter pas à ce que l’on entend. Qu’est-ce que sous-entend « fils de pute » ?
Je propose de nous équiper, masques et tubas, nous partons depuis la surface explorer les profondeurs et remuer les sédiments.
Qu’entend-t-on par « fils de pute » ? Sommes-nous toutes et tous des « fils de pute » ? Le sommes-nous assez ?
Welcome à LA CASA -Y-, aujourd’hui fils-de-putisme.

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Bien entendu, dans « fils de pute » on entend « pute ». Le 1er reflexe serait de se demander pourquoi embêtons-nous une maman qui n’a certainement rien demandé plutôt que la personne faisant offense ?
Je ne suis pas linguiste mais il arrive que le sens des mots glisse avec le temps. J’aime à penser que le sens de ce « fdp » est plus subtil que ce que l’on pense, qu’on peut y entendre quelque chose de différent.
Aussi, avant de plonger dans ce « fan de putain », voici un petit détour avec un glissement que j’aime bien. Celui des mots : enlacer, embrasser et baiser¹.

En-lacer, dérivé du verbe lacer. On pourrait le définir par quelque chose comme : « ceindre un objet, lier des choses entre-elles ».
Embrasser que l’on peut découper em-bras-ser. Construit autour de bras, signifiait « prendre dans ses bras, enlacer avec ses bras ». Aujourd’hui, on parle toujours d’embrassade.
Quant à baiser, c’est l’action de faire un bisou, déposer un baiser. Smack, mouah. (Gling gling, glou glou glou … Crash ! Boum-boum boum-boum … smack. Tu l’as ? C’est un court récit en onomatopées : un couple assis dans un bar trinque avant de boire un coup puis, l’effet de l’alcool favorise la chute et le bris d’un verre. Peu après c’est l’émotion qui se manifeste par le cœur qui se serre et toque à la poitrine pour s’exprimer. Finalement c’est cette émotion qui se manifestera en l’expression d’un baiser).
Avant on parlait de baisemain, une pratique jugée veillotte aujourd’hui. Quand on disait « baiser la main », le sous-entendu c’était baiser la main de quelqu’un d’autre, à notre époque on y entendrait autre chose, non ? (narcissisme, wait ?).
De ce romantisme dépassé on a, je crois, beaucoup à apprendre, notamment la notion effort / résultat. Une action portée par des idéaux, des convictions, des sentiments sans s’encombrer de garantie ou de l’idée de perte potentielle. En fin de compte ce n’est peut-être pas le romantisme qui est dépassé mais avoir du cran. Je pense à ces histoires de karma, les « donne et l’univers te le rendra », dans ce cas ce n’est pas du don mais de l’investissement. Il en va de même avec « l’investissement » justement. Quand on pense investissement ou pense trop souvent (à mon sens) enrichissement. On investit pour gagner de l’argent plus que pour soutenir un projet, la différence entre les 2 c’est la confiance. Investir strictement pour s’enrichir c’est anticiper un mouvement de foule, prévoir ce qui sera en vogue, c’est penser que le projet ainsi financé pourra être acheté plus qu’il pourra être vendu, je fais la distinction. Ce n’est pas faire confiance à l’équipe (indirectement) soutenue mais s’en remettre au marché. C’est parier que telle chose sera appréciée en fonction des tendances de l’époque plutôt qu’être véritablement acteur ou actrice de ces tendances. C’est se contenter à un rôle de suiveur/euse, en tête du troupeau certes mais troupeau quand même, parce qu’il faut des garanties. Ces garanties sont si importantes que souvent tout se fait via algorithmes. Je suppose qu’il en est ainsi car on se laisse définir par l’argent. Il en va de même avec la gentillesse ou l’amour par exemple, si c’est pour attendre la pareille, c’est de l’investissement, c’est donc impersonnel, et si on gomme l’individu, à mon sens, ça fait fils de pute.

Reprenons. Les mots susmentionnés (enlacer, embrasser et baiser) ont été grossièrement définis mais pour que leurs sens respectifs leur siéent il suffit de les décaler. Enlacer prenant la définition d’embrasser et embrasser la définition de baiser quant à baiser, le verbe a pris le sens de niquer, copuler, s’accoupler, foutre, forniquer, troncher, coïter ou « faire l’amour » (je tente un truc avec cette énumération pour mon référencement - avec des « » : check les mémorandum n°37 ou n°193 par exemple).

Revenons à nos fils de putain. Pour être franc, je ne pense pas que le sens ait glissé. Qu’importe ! Je vais moi-même m’évertuer ici à le faire glisser.
Dans « hijo de puta », qu’est-ce qui ressort, « puta » non ? (Puta c’est pute en espagnol, facile. C’est comme esperar (toujours en espagnol) qui signifie, ah mince, ça signifie attendreouuups … Houston ?!). Pute donc, p-p-p-pute, du latin prostituta, lui-même du latin prostituo (mettre devant les yeux, ou littéralement « situer devant », pro-stituo) qui donnera prostituée, lui-même donnera prostipute qui évoluera en pute (mais je ne suis pas linguiste). Pas besoin, je crois de définition. Cependant, une pute c’est aussi un archétype. L’archétype que l’on oppose souvent à celui de la mère. Je pense que c’est ce qui se passe dans un premier temps avec « fils de pute ». On cherche à rapprocher la figure maternelle de la pute c’est-à-dire l’éloigner le plus possible du « rôle » de la mère. Pour l’instant notre « fils ed’ pute » veut dire quelque chose comme « fils de l’archétype féminin le plus éloigné de celui de la mère ». Et ce n’est qu’un début, continuons.

Dans « fils de pute », on vient de le voir, on fait référence à la figure maternelle mais on ne parle pas de la figure paternelle. Et je n’ai pas l’impression que « fils de gourgandin » soit très en vogue.
L’origine du monde (la peinture de Gustave Courbet), c’est une vulve (ou un « nu féminin »), ce n’est pas une paire de roubignoles (et je trouve ça normal, je ne suis pas en train de dire le contraire, j’ai simplement saisi l’occasion d’employer ce mot car on ne le fait pas souvent. Aussi, puisque ce mot est peu usité et que les sonorités me parlent je propose « je m’en câlisse les roubignoles » pour remplacer ou alterner les « je m’en bats les couilles »).
J’ai parfois l’impression que les enfants sont d’abord les enfants des mamans. Hors mariage, sauf si la maman demande à accoucher sous X, la mère est automatiquement reconnue comme … mère (celle qui accouche, plutôt un bon indice pour savoir qui est la mère). En revanche, le père doit reconnaitre l’enfant et s’il ne veut pas le faire, easy peasy, le test ADN n’étant pas obligatoire, rien ne l’oblige à s’y soumettre. Dans ce cas-là c’est à la mère de prouver la paternité du père et ce, sans test ADN. En attendant, ce monsieur peut pleinement vivre son déni de parentalité (et là, pas d’accouchement surprise). Je ne suis pas juriste, mais je trouve ça « mouais quand même, on pourrait mieux faire ». C’est un peu comme si la mère était une figure parentale par défaut contrairement au père (et je le comprends).
(Je ne suis toujours pas linguiste mais je suis en train de me dire qu’il n’existe pas à ma connaissance, dans la langue française, un mot pour définir l’état du futur papa pendant la grossesse de la future maman. Je trouve ça important, nommer quelque chose c’est lui donner de la visibilité. J’ai cette image en tête du ventre de la future maman ayant une forme convexe, donc par complémentarité, peut-être pourrions-nous parler de paternité concave ou quelque chose du même acabit ? Faire de l’espace pour le bébé à venir et l’espace dont a besoin la maman. J’ai dit futur papa mais plus généralement, cela concerne le ou la partenaire qui ne porte pas l’enfant. Mais « paternité concave », je n’aime pas ce terme, plutôt que « pensé tout haut », nous pourrions dire que je l’ai pensé « sur le clavier », il s’agissait de ma 1ère idée. On pourrait dire « papa latent » pour le jeu de mot. Je m’arrête ici, ce n’est pas l’objet de cet article, nous sommes toujours dans une parenthèse ! Nommer les choses, ça me rappelle cette époque : l’émergence du mot « selfie ». Soudain, des personnes qui pratiquaient pourtant régulièrement l’art de « l’autoportrait » se sont polarisées contre le selfie lorsque la dénomination est devenue populaire. Avant ça on ne nommait pas ces photos, on les faisait, basta. Peut-être entend-t-on en anglais le mot « selfish » pour « égoïste » et c’est « mal » d’être égoïste donc certain·e·s se sont positionné·e·s ? Mmh je ne sais pas mais ça, c’est une autre histoire. Le narcissisme, un thème de mon court-métrage, recherche producteur·s/trice·s).
À moins de s’appeler Lydia Fairchild, mater semper certa est, « l’identité de la mère est toujours certaine » en latin. Il y a bien cette expression « frère d’une autre mère » et non « frère d’un autre père » par exemple.

C’est parce que dans notre « hildépute » on ne parle pas du père et que l’on utilise l’archétype féminin le plus éloigné de celui de la mère que je soutiens qu’il ne s’agit pas là d’une attaque visant la maman mais bien la personne qui se le fait entendre.
Tacitement, ce qui en train de se dire c’est que si le bougre en face n’a eu personne pour s’occuper de lui c’est peut-être parce qu’il n’a jamais été désiré ou choisi (dans le cas d’une adoption). Ni par ses parents ni par qui que soit, hier comme aujourd’hui. On le renvoie ici, à une époque qui n’aime pas beaucoup la solitude, à une époque pendant laquelle on cache nos failles et pendant laquelle on tente de paraitre normal·e dans l’espoir de se faire accepter, à cette époque-ci, on le renvoie, non pas à la solitude, mais à l’esseulement.
Et si ce n’était que ça … Cette épithète formulée, ce fdp, ne l’aurait pas été si la personne en question ne s’était pas fait remarquer. Bien souvent ces personnes qui se font remarquer ce sont ces artistes qui excellent dans le déficit d’éducation.
Ce n’est pas la maman que l’on insulte mais le manque d’éducation que l’on souligne en utilisant « pute » comme unique figure parentale. La forme parentale la plus distante, la moins engagée. Aujourd’hui on dirait quelque chose comme « non mais, t’as pas de maman, t’as pas d’éducation ! », enfin je suppose (dirions-nous ça ?).
Ok, ne pas recevoir d’éducation est un handicap. Une éducation c’est comme un regard sur la vie, mais avoir reçu une éducation ne fait pas tout. Je pense que grandir et avancer dans la vie c’est remettre en question ce que l’on sait, ce que l’on croit y compris l’éducation qui nous a été offerte pour finalement porter son propre regard sur la vie. Remettre en question ou se réapproprier son éducation. Vient un temps où on est censé se créer, s’éduquer soi-même, se former, s’inventer mais en commençant par son propre apprivoisement. Il y a l’éducation que l’on reçoit et celle que l’on s’accorde.
« Ce n’est pas ma faute, je suis comme ça, c’est mon caractère », une belle phrase de fdp. Bien sûr que nous ne sommes pas responsables de l’éducation que nous avons reçue mais nous sommes responsables de la personne que nous sommes, de la personne que nous devenons. Pas d’excuse à être un fils de pute. Cela étant dit, je conçois que certains cas soient plus compliqués que d’autres, les personnes ayant subi des traumatismes notamment, c’est différent.
On apporte sa propre éducation à l’éducation qu’on a reçu parce qu’on apprend, parce qu’on fait des découvertes. On comprend des choses, on accepte de ne pas en comprendre d’autres. Parce qu’on a son vécu, ses expériences, parce que nos curiosités, nos idées, nos émotions, le hasard et cætera. Parce que l’intelligence émotionnelle. Parce qu’on construit son rapport au monde. Parce que le monde évolue et notre éducation date d’hier, l’époque d’aujourd’hui. Ne pas sortir de ce cadre (l’éducation reçue), c’est passer à côté de ses propres émotions, c’est passer à côté de soi, c’est ignorer son individuation. Être en réaction au monde plutôt qu’en proposition.
À ce stade, on est en train de dire avec ces 3 petits mots que notre interlocuteur n’a certainement jamais été désiré ni choisi et peut-être à raison parce que si la vacuité était incarnée, elle choisirait certainement les traits du luron en question n’ayant même pas été présent pour lui-même. Personne à sa propre personne.
Jamais été choisi ni désiré … ça me fait penser à Dieu. Dieu, le démiurge. Il n’a pas de parents, donc il n’a jamais été désiré ni même reçu d’éducation. Le mec arrive : PAF « Je suis Yahvé wassup, qu’est-ce qui se passe ? », (je dis ça mais c’est bien aussi de ne rien attendre des autres, sinon on ne fait pas grand-chose) rien justement et il créé le monde puis l’Homme à son image. À son image ! Ouverture d’esprit : aération en panne me semble-t-il. Je ne dis pas que Dieu est un fdp, je dis juste qu’il coche quelques cases (j’aurais peut-être dû sous-titrer cet article « un autre regard sur Dieu »)

Fdp, un problème d’éducation donc. Le problème peut également être une différence d’éducation. Nous sommes toutes et tous le fils de pute d’un·e autre.
Dans nos sociétés il y a des codes sociaux dont certains sont implicites et chaque classe sociale a aussi les siens. Un ballet incessant. Des codes gardés obscurs aux non initié·e·s. Des règles pour se trouver et se retrouver. Qui a besoin de ces repères pour se retrouver ? Un truc de fdp que de considérer comme perdu·e·s ces personnes dites marginales, celles qui n’ont justement pas besoin de ces codes pour se définir.
Bien aisé de s’égarer dans ce ballet parmi les classes et les différents milieux. Il peut être grisant de se sentir évoluer dans un groupe social, de se sentir accepté·e en découvrant et apprenant ces règles. Le danger : connaitre sans comprendre (un danger ici comme partout finalement). On peut savoir beeaauuccoouup de choses mais ne rien comprendre. Savoir sans comprendre, c’est connaitre le prix en ignorant la valeur. C’est, si l’herbe doit être verte, peignons-la en vert ! Savoir sans comprendre c’est répéter des clichés. C’est comme apprendre « par cœur » pour imiter ces personnes qui semblent décliner des paroles alors qu’elles les vivent et les ressentent. En ce sens, apprendre « par cœur » c’est pasticher et n’est rien d’autre qu’un travail de mémoire.
Exemples : le nouveau riche qui achète un château, parce que ça fait noble. Un peu plus proche de moi, c’est « l’artiste » qui se coiffe d’un béret et qui filme en 35mm parce que ça fait cinéaste. Des clichés. Et il y a beaucoup de photographes. Les pellicules sont pleines (pas la peine de toutes les développer). Autres exemples, la « bienpenseance », la « bienséance », des trucs de fdp.
Mais il ne faut pas être si catégorique. Ça peut être des repères, n’oublions pas les nuances, les contextes. Il ne faudrait pas se faire dicter le bien ou le mal.
Est-ce que les personnes très à cheval sur la morale ont une éthique ?
C’est comme apprendre des arguments rhétoriques. Truc de fdp. Comme s’exclure d’un problème en rejetant sa responsabilité alors qu’on agit en réaction.
On peut être « Homme de valeur » mais fils de pute si ces valeurs ne sont pas les nôtres, si elles sont simplement empruntées.

Cette éducation-là, celle relative à un groupe social, peut être assimilée à de la soumission. De la soumission non pas à une autorité mais à des règles de conduite et parfois à l’idée que l’on a de ces dites règles. Le monde tourne en rond et se mord la queue comme un ouroboros, nous sommes devenu·e·s nos nouveaux bourreaux.
Être « normal·e » finalement, peut être un truc de fdp. La normalité n’est pas naturelle. On peut être normal·e sans être natuel·le et on peut être naturel·le sans être « normal·e ». Ce qui est reconnu comme « normal » est une construction puisque n’est normal que ce qui a été normalisé. On peut croire qu’on sera accepté·e pour ce que nous sommes en étant normal·e alors qu’on sera plutôt toléré·e pour ce que nous ne sommes pas (vraiment). La normalité peut être un guêpier, si elle s’érige comme un rempart à la spontanéité. La normalité comme une barricade. Let’s be weird and shake ya ass weirdo. Cohésion ne veut pas dire uniformisation, au contraire, plus il y a de variétés, plus c’est riche, plus c’est intéressant. Lorsque nous ne faisons pas les choses par obligation ou par soumission nous les faisons avec amour, passion et responsabilité (donc même si je suis un peu en train de dire que nous sommes toutes et tous des fdp, cet article est écrit avec amour).

Donc fils deup si nous ne sommes pas éduqué·e·s et fils deup si nous le sommes ? Bah. S’éduquer n’est pas un mal puisqu’il s’agit d’un acte social. Nous sommes responsables de la personne que nous sommes, de ce que nous donnons à connaitre mais pas de la manière dont nous serons reçu·e·s, jugé·e·s (je suis donc un fils de pute de plus mais je m’en poncepilate, rien à swinguer, je m’en bats les omoplates à m’en contre-saint-ciboiriser). D’ailleurs, on peut tourner ce dernier point à notre avantage mais je n’aime pas m’égarer dans des parenthèses, nous y reviendrons plus tard. Cependant, avant toute chose, il faut s’apprivoiser soi-même et ne jamais arrêter.
S’apprivoiser c’est apprendre à être seul·e sans se sentir esseulé·e. Le rapport à la solitude.
Est-ce véritablement être seul·e qui déconcerte, voire apeure ou le fait de se sentir coupé·e des autres ? De quoi sommes-nous capables pour ne pas être laissé·e en paturage à la solitude ?
Peut-être d’adopter les idées et les convictions des autres, d’un groupe pour se sentir en faire partie. Ou échanger ses idées contre un salaire. Être toléré·e pour ce que nous ne sommes pas vraiment. Mais être seul·e n’est pas être privé d’amour, au contraire.
Utiliser les autres pour ne pas faire face à sa solitude est irrespectueux, pour soi mais aussi pour les autres. Pratique fils-de-putienne.
La peur de l’ennui peut-être dans la solitude ?
Qu’est-ce que l’ennui sinon du temps ? Du temps, à consacrer à ce qui peut si aisément nous consumer. Ces passions comme un feu sans cesse renouveler et qui brûle en notre propre foyer. L’ennui est une richesse à exploiter. Du temps pour faire ce que l’on veut. Mais que voulons-nous vraiment ?
Il y a aussi s’ennuyer de ce que l’on a à faire et s’ennuyer de ce que l’on pense avoir à faire. L’occasion de se demander pourquoi les faisons-nous ? Est-ce indispensable ? Pourquoi en sommes-nous là ? Et ces choses en valent-elles la flemme ?
Question : nous ennuyons-nous de faire des choses ennuyantes pour être un peu plus normal·e afin de sentir validé·e dans le but d’échapper à la solitude parce qu’on a peur de s’ennuyer ? Ouroboros.
Il est bon parfois de ne rien faire. On n’imagine pas tout ce qui peut se passer lorsqu’on n’a rien à faire. Ne rien avoir à faire c’est tous les possibles qui peuvent s’exprimer, suffit d’être à l’écoute.
J’ai l’impression que nous avons bien trop souvent peur de nous ennuyer alors qu’on dit avoir le temps de rien faire.
Il y a des mondes en dehors du nôtre. Et nous avons tellement de passions qui dorment en nous, ne demandant qu’à être chatouillées ne serait-ce qu’un mini-peu pour se manifester. Avec des passions avoir du temps c’est être occupé·e (warning).
Il y a des peurs qui ne sont que des peurs par anticipation, on voit le problème arriver sans voir les solutions qui viennent avec parce que nous ignorons nos ressources.

S’apprivoiser avant de s’éduquer. Parfois la 1ère étape c’est se « déséduquer ». Déconstruire des idées. Déconstruire nos mythes, celui du couple, de la réussite, du bonheur par exemple. Oublier l’idée que l’on a du rôle que l’on devrait adopter pour s’approprier les choses et définir sa place selon notre personne. Donc, si fils de pute parce que différence d’éducation, on n’est jamais assez fils de pute. Quand certaines personnes parlent du temps qu’il fait (les critiques et ce qu’il y a dans l’air du temps) d’autres qui se demandent comment s’habiller (déséducation, apprivoisement, narcissisation² ; l’évolution de sa personne).
Imagine que le délire de tes parents c’est de ranger les couteaux de cuisine dans le ventre des gens. Avant toutes choses, sommes-nous d’accord en disant que tuer des gens c’est pas très poli ? Imagine l’enfant à qui les parents disent que ça l’est et qu’en plus « de cette manière les humain·e·s-bloc-à-couteaux vont plus vite au paradis, ils pourront te réserver une place. Tu veux aller au paradis ? ». Peut-être qu’un jour cet enfant se dira : « ok, tuer des gens c’est poli mais est-ce que c’est gentil ? », alors par désir de gentillesse, cet enfant sera amené à déséduquer ses « trop plein de politesse ». Devenir un « bon garçon », ça peut être grisant. Et s’il préfère la politesse à la gentillesse peut-être se dira-t-il que c’est quand même mieux de ne pas tuer des gens parce que la solitude ça fait peur et l’ennui ne paraît pas vraiment fun donc ces « homo-bloc-à-couteaux » pourraient être plus profitables si on les utilise différemment. (j’aurais peut-être dû supprimer cette partie mais trop tard, j’ai publié aaaah)
Autre exemple un peu plus inclusif (j’espère que tes parents ne tuent pas, même par politesse) ; déconstruire : mieux n’est pas plus. Surtout dans une société comme la nôtre dite de « consommation ». Peut-être que cette appellation déculpabilise notre rapport à la consommation alors que si nous parlions de société, je ne sais pas, « d’utilisation », peut-être aurions-nous des comportements différents. Peut-être que ça encouragerait la « cross-fertilisation » par exemple. Cross-fertilisation : le fait de détourner l’usage d’un objet, détourner son utilité, l’employer à une autre fin que celle pour laquelle il a été conçu. Exemple, un couteau de cuisine pour tu…, euh, wait. Exemples : utiliser des talons comme un marteau, utiliser du dentifrice pour nettoyer les phares de sa voiture, utiliser une chaussure pour déboucher une bouteille de vin ou encore, faire bouillir de l’eau dans une casserole pour repasser sa chemise le jour de sa soutenance parce qu’on a plus de fer à repasser à ce moment-là et qu’un fer à repasser, qu’est-ce que c’est finalement si ce n’est de l’eau qui bout dans un récipient (attention à ne pas renverser de l’eau sur la chemise en repassant à la casserole) ...
Déconstruire, mieux n’est pas plus. Accumuler, accumuler, si on rajoute le « d » de « désastre » dans notre « vie » ça fait « vide » et le ciel nous tombe sur la tête.
L’as-tu remarqué, nous partons à vau-l’eau et mais je te reprends bientôt, ça va faire écologie, capitalisme et on recolle, t’inquiète.
Ici tu aurais pu lire un crochet sur l’écologie, sa longueur et sa pertinence en faisait plus une déviation qu’une dérivation. T’es un peu dans les coulisses. Ça va ? J’y exprimais mon scepticisme quant à ce qu’on appelle la « conscience écologique » que je trouve (aujourd’hui en tout cas) trop cantonnée à … l’écologie. Un élan que je trouve trop sommaire pour être efficient même si c’est mieux que rien et de mieux en mieux. J’avançais différents exemples qui peuvent paraitre anodins mais qui à mes yeux ne le sont pas tout à fait comme la répétition d’un pronom personnel quand ce n’est pas nécessaire comme dans « les gens ils n’avaient jamais (…) / la question elle est vite répondu ». Isolé comme ça, ce n’est pas grand-chose, pourtant, ajouté à d’autres, je le vois comme l’indicateur d’une tendance générale. Tangage fédéral à cause d’une course sans cesse vers le sensass assortie d’un lissage insensé du système, défaillances ? Jérémiades ? Est-ce moi ou cette sentence de l’ensemble s’encrasse dans le langage ? Assonances ou non-sens, pour sûr je suis là en roue libre. Je ne vais pas tergiverser plus longtemps sur l’écologie, l’article s’appelle « c’est quoi un fdp ? » non pas « c’est quoi l’écologie bande de fdp ? » ⸮

Maintenant le capitalisme. Selon moi, le problème, pour l’humanité, pour la planète, ce n’est pas le capitalisme, le problème c’est que le capitalisme fonctionne. Le capitalisme ne fait rien d’autre que s’adapter, il ne ferait pas d’effort vers quelque chose qui ne lui serait pas profitable. À quoi s’adapte-t-il ? À nous, le problème c’est nous. On parle d’inclusivité mais quand nous faisons partie du problème « franchement c’est chaud, l’enfer c’est les autres ». Rejeter le mal au loin (parfois jusqu’à ne plus le voir) n’est pas lui faire face, ce n’est pas le résoudre, c’est agir en fonction. Agir en fonction ce n’est pas une proposition.
On ne peut pas régler un problème si on s’en déresponsabilise. Nous sommes le point de référence du capitalisme. Puisque le capitalisme s’adapte, il a un coup de retard. Enfin, en théorie, parce qu’il anticipe le bâtard et nous, nous avons 2 coups de retard parce qu’on ne se déséduque pas de nos vieilles habitudes.
Le capitalisme c’est un peu comme une personne trop bien intentionnée, qui veut nous faire plaisir mais quelqu’un très benêt et loin d’être raisonné alors on se doit de raisonner et d’agir pour deux. Puis il y a plaisir et bonheur comme 2 choses différentes.
En même temps, le capitalisme flatte, il fait croire que le monde se plie à nos envies, que nous en sommes le centre et que nous sommes puissant·e. Ceci me fait penser à l’Inquisition qui condamne Galilée pour avoir soutenu l’héliocentrisme, réfutant par la même le géocentrisme.
Le problème c’est nous, je vois ça comme une faille dans notre imaginaire collectif. On a associé la réussite à la puissance et la réussite comme seule perspective de vie. Le capitalisme ne fait que nous proposer cette « puissance » par procuration. On en est donc floué·e et fluet·te le reste de l’année.
Le problème ce n’est pas le capitalisme, c’est que ça marche. C’est nos vies, nos décisions, nos habitudes, nos croyances. On a trimé, tout le monde a trimé, dans l’espoir d’être rétribué·e·s, était-ce véritablement notre décision ?
Se sentir puissant·e ou se sentir cool.
Dans ce cadre-là je dis « se déséduquer » pour ne pas dire « se remettre en question », c’est plus doux. Une remise en cause est une contestation, il ne s’agit ici nullement d’une contestation, se déséduquer c’est accueillir son propre regard, c’est faire un peu tri, c’est de la reconsidération. Si ça ne nous convient plus on désinvestit les lieux pour d’autres. Se déséduquer c’est sortir du cadre, sortir de la caverne dépeinte par Platon, c’est mettre du relief dans les formes que l’on regarde ; c’est, en bon·ne jardinier/jardinière, sélectionner attentivement les graines à germer dans sa tête. Est-ce l’époque qui fait l’Homme ou l’Homme qui fait l’époque ? Se déséduquer c’est apprendre de son environnement sans le laisser nous définir. Se déséduquer c’est s’extraire dans déconsidérer. S’il y a une seule chose à retenir de cet article c’est ce point-ci, ce paragraphe.
On a l’impression d’avoir si peu de temps qu’on ne prend même plus le temps de rêver. On emprunte les rêves des autres et on construit nos ambitions sur ces rêves, qui ne nous appartiennent pas, et nos ambitions nous échappent (avec 2 p pour bien s’échapper). Puis un jour, on se retrouve là, les bras ballants, on est là sans trop savoir ni pourquoi ni comment tout en ressentant ce sentiment d’illégitimité.

Je pense que nous devrions construire nos propres ambitions sur nos propres rêves et qu’il peut y avoir autant de « mythe de réussite » que d’individu·e·s. Pour cela, il faudrait savoir vers quoi nous voudrions aller. C’est à cette fin qu’il faudrait s’apprivoiser. S’apprivoiser, et se déséduquer pour se débarrasser de ce qui ne nous correspond pas. Se déséduquer et s’apprivoiser pour gagner en confiance et s’approcher de cette proposition très forte comme très intime, celle de soi-même.
Se déséduquer car ce n’est pas parce que les choses sont ainsi qu’elles sont normales.
Se déséduquer car l’éducation date d’hier mais nous vivons aujourd’hui. Ça fonctionne aussi avec sa culture.
Se déséduquer. Croire qu’être différent·e c’est être rejeté·e. Pourquoi admire-t-on les personnes incomparables tout en se blâmant chacun et chacune parce que nous sommes différent·e·s ?
Se déséduquer. La mauvaise foi, celle dépeinte par Jean-Paul Sartre et ces « oh je sais bien mais quand même ». Truc de fdp.
La réactance. Truc de fdp.
Se déséduquer. Croire qu’on peut tout contrôler et que le monde est juste, que le bien et la justice triompheront quoi qu’il advienne. Je ne dis pas que le monde est injuste mais que la vie s’en fout, la vie fait sa vie c’est tout. C’est ce qui donne du poids et de l’importance à nos actions, à nos décisions.
Se déséduquer pour sortir du problème, le regarder différemment et arrêter de prendre ses suppositions comme des vérités générales.
Se déséduquer parce que les rebel·le·s sont des grosses merdes (c’est le titre d’un proto-article, peut-être que j’écrirai plus en détails sur cette supposition, rien d’acté).
Se déséduquer pour affiner sa propre éducation, celle favorable à l’individu·e vers lequel nous voulons tendre, évoluer.
Se déséduquer et faire de la place à soi, en soi et pour soi.
Se déséduquer pour ne pas se démarquer mais s’envoler.
Se déséduquer comme pour tout casser jusqu’à tâtonner le chaos et mieux reconstruire, mieux s’inventer, se réinventer. Réinventer son rapport à soi mais aussi à la société et au monde.
Se déséduquer pour s’inventer et cultiver son jardin car le jardin de l’égoïsme est un terrain altruiste, tiens donc, ne serait-ce pas le titre (provisoire) du prochain article (ready when it’s ready, you will not) ? On dirait que tout était écrit et que cet article est le 1er qui s’inscrit dans un triptyque ! Comme c’est bizarre … bizarre bizarre, vous avez dit bizarre ? Comme c’est étrange, bizarre bizarre …

Échangeons, dialoguons. Avoir des réponses sans avoir (eu) les questions, truc de fdp.
Acceptons et investissons nos doutes. Je crois que c’est des doutes et des questions que nous avons besoin, plus que de réponses. Il y a de l’espoir dans les doutes, il n’y en a plus dans les certitudes. Douter c’est envisager plusieurs possibles, c’est se demander comment bien faire, c’est être impliqué·e·s mais il ne faut pas se laisser bouffer (comme le temps qui nous grignote petit à petit, seconde après seconde). Plus nous en savons sur un sujet plus notre avis est susceptible de fluctuer car nous avons conscience de paramètres que nous ne pouvons plus ignorer. Nous avons donc, naturellement, des doutes et notre avis est variable. En revanche, lorsque nous ignorons une chose et que nous savons que nous l’ignorons, l’avis est stable, « je ne sais pas », punto. Par conséquent, plus nous en savons, plus nous doutons et plus nous doutons, plus nous avons de raisons de croire en nous, plus nous avons de raisons de se faire confiance car notre esprit, même embrumé, est plus fiable qu’un esprit clairvoyant, le pire étant de croire que l’on sait tout en ignorant. L’enthousiasme et l’amour pour quelque chose sont déjà 2 bonnes raisons de valser avec les doutes.
Sans les doutes, pas de Résistance pendant la 2nde Guerre Mondiale. Qu’elle soit française ou allemande d’ailleurs. Les doutes envisagent les possibles, explorent les nuances.
Il y a de l’espoir dans les doutes. Cultiver l’espoir car rien n’est acquis, pas même nous qui un jour naquîmes puisque nous évoluons de vivre chaque petite journée. Même si parfois c’est accepter d’être un·e étranger/ère, au monde, à sa société, à ses contemporains/reines*, à ses proches, à son temps et à son époque. Et c’est comme ça, la vie se fait alors que vie se fasse mais avec nous, avec toi, avec moi.
Changer est un truc de fils de pute, ne pas changer est un truc de fils de pute. Il nous reste à vivre, avancer et évoluer. C’est ok, c’est cool, la vie s’écoule.
Avancer, même avec les doutes ou la peur, je ne pense pas qu’il faille les balayer. Lorsque la peur survient et qu’elle devient paralysante j’essaie de reconsidérer la situation en me rappelant le processus qui m’a amené là. Ces décisions, cette intuition, ces sentiments, ces émotions, ce schéma pensées et cætera, tout ce qui m’a été guide. J’essaie de me souvenir de ces moments pendant lesquels l’espoir et l’enthousiasme me portaient et que la peur n’était pas assez forte pour me freiner. De quoi ai-je envie intimement ? Je m’en remets à ça dans les moments où je n’ai pas confiance en moi. J’essaie de faire confiance au processus, à mes envies -celles qui me sont personnelles, naturelles, confidentielles- et à la personne que j’étais quand elle avait assez de confiance et d’assurance pour au moins 2. Et puis la peur est bien mauvaise prophétesse. Ce qu’elle prédit dans la majorité des cas ne se produit pas, les choses se passent souvent bien mieux. La peur boucle, c’une mauvaise habitude lorsqu’elle est paralysante, comme peuvent l’être les doutes mais tout ceci est important. Il faut savoir composer avec sans oublier les ressources que nous avons à notre disposition et avoir à l’esprit que nous avons d’autres ressources encore, des ressources que nous ignorons parce que nous ne les avons pas encore découvertes. Il y a des contrées que nous n’avons pas foulées.

En définitive, on pourrait définir un fils de pute de la sorte : « un étranger à sa propre personne, déficient en éducation, fils de l’archétype féminin le plus éloigné de la mère et d’un père absent et se laissant être défini par son l’environnement ».
Cet article parlait de fils de pute mais le raisonnement fonctionne aussi avec « nique ta mère » !
Alors que fait-on ? Bah je ne sais pas mais j’ai quelques pistes. Je ne pense pas qu’il faudrait abandonner pour autant ces insultes, sans pour autant les banaliser. Pourquoi ne pas jouer sur les variations ?
« Fils de la futilité et d’un désert de vacuité », « nique le néant de ton éducation », soyons créatifs/ives, « enfant de l’ignominie et de la turpitude », « l’étroitesse de ta manière d’être étrangle la décence », « ton libre-arbitre et ton esprit infertile agissent comme une goudronneuse à prairies », « l’étendue de l’insignifiance de ton éducation me donne des vertiges, pourtant je suis parachutiste », « Frais De Port », « F = v(e) x q(m) + A(1) x (P(1)-P(a)) » (parce que Force De Poussée) et cætera.
On pourrait utiliser des mots qui tombent dans la désuétude, personnellement si j’entends quelqu’un prononcer des mots tels que « faquin », « sacripant » ou « rossard », qu’importe l’embrouille, je saute dedans et rajoute des « gredin », « chenapan » et autres « pendard » simplement pour la beauté de la langue. Et voilà un allié, ignorant certes, mais cette bagarre sera dédiée à la langue française. La bagarre, la bagarre, ce moment de partage. Il faut être au moins 2 pour se bagarrer. On partage des désaccords, des accords désaccordés. C’est assez beau. On se met pas d'accord et sur la gueule ! Vive le partage, vive la bagarre (mémorandum n°38) !
Il y a « nyctalope » aussi, ce n’est pas une insulte, ce n’est pas vulgaire, c’est hors de propos mais sur le coup ça peut faire du bien, « nyctalope ! », quelque chose se passe non ?
« Nique l’absence de figure parentale dans le paysage de ton éducation » aussi. Sinon traite le de con. Tant que nous y sommes, nous parlions de glissement sémantique au début de cet article, un « con » désigne à l’origine le sexe de la femme, du latin cunnus lui-même apparenté au grec κυσός. Alors, pour un peu de propagande, je propose de remplacer les « CON ! » par des « CLITO ! ». Ça me ferait rioter de marcher dans la rue et d’entendre des « CLITO !!! » partout. Sous mon masque, un sourire et derrière ce sourire je me dirais dans ma petite tête que tout part en roubignoles.

Voilà bisous et merci de m’avoir lu jusqu’ici.
Il faudrait que je pense que j’écris pour quelqu’un parce qu’on me lit (toi), ça viendra je suppose. En attendant je me livre et m’ouvre comme un livre dans l’espoir que l’on se lie. Dans le cas contraire, qu’importe, merci quand même, je suis déjà très à l’aise dans mon collectif (la porte reste ouverte).

Épilogue :
Adossé à un arbre, les yeux dans le bleu de l’eau et le corps nanti d’une herbe verte et placide. L’esprit voguant d’idées en idées comme les nuages défilent dans une mer d’éther. Pourquoi quelque chose et pas le néant ? Pourquoi l’existence à la non-existence ? L’absurde est-il préférable au rien ? Peut-on nommer directement une chose si nous la désignons par la négation d’une autre ? Le sens de la vie ou une raison de vivre ?
Tiens ! Un reflet interrompt le flot de mes pensées. Quelle est cette image qui parait se ruer vers moi à la surface de cette eau d’au moins 100 ans semblant assoupie ? Ah, mais c’est Titoune, mon good boy qui revient, avec cette branche que je lui avais lancée, c’est vrai ! Je me suis laissé absorbé. Il a l’air heureux Titoune à courir vers moi son bâton entre les canines. Et lui, quelle est dont sa raison de vivre ? Quel est le secret de ses jovialités ?

Prochain article : « le jardin de l’égoïsme est un terrain altruiste » (titre provisoire).

Jack Hob

Quelques œuvres artistiques plus ou moins connexes :

René Magritte - La condition humaine (1933)
Terrence Malick - A Hidden Life (2019)
Kids & Explosions - Swear Words (2010)

 
René Magritte - La condition humaine

René Magritte - La condition humaine

 
 

Terrence Malick - A hidden life

 
 

Kids & Explosions - Swear Words

 

Bonus :

 

On se quitte sur cette image, 9 points qui représentent une énigme. Cette énigme consiste à relier ces 2 points en traçant 4 lignes continues (c’est à dire sans relever la pointe de ton crayon).

 
9 points.jpg